La toilette rituelle est extrêmement importante. Elle est exécutée par des membres de la communauté religieuse, des croyants pratiquants, ou par des membres de la famille. Par des hommes pour un homme, par des femmes pour une femme, mais un époux peut laver le corps de sa femme et inversement. Le corps est placé la tête vers La Mecque.
Il n’y a pas de cérémonie religieuse à la mosquée lors des funérailles. La mosquée est faite pour les vivants, il n’est toutefois pas impossible de s’y arrêter si elle se trouve sur le chemin du cimetière. La cérémonie a généralement lieu au cimetière avant l’inhumation en présence d’un imam, les prières sont alors récitées debout. Le rituel pratiqué comporte essentiellement des prières (sourates du Coran) qui sont récitées tout au long de la cérémonie.
Les personnes chargées de la toilette funéraire font la mise en bière. La famille et les amis ferment le cercueil sous les yeux d’un policier qui établira un procès-verbal de mise en bière et selleras le cercueil sur 2 vises. Les soins de conservation sont interdits. En cas de transport vers un pays musulman, ils sont alors réduits au strict minimum, afin de satisfaire aux obligations légales. De même, la crémation est interdite par les musulmans, en raison du souci de conservation de l’intégralité du corps. Cette interdiction est totale et il n’y a aucune dérogation.
L’agent funéraire doit récupérer une autorisation de transport de corps à la préfecture, en fournissant le document nécessaire. Il peut ensuite récupérer le laisser passer mortuaire délivré par le consulat du pays qui accueille le défunt, en présentant les pièces fournis par la police et la préfecture. Une fois les démarches accomplies, le conducteur peut transporter le cercueil jusqu’à l’aéroport qui va prendre le relai et assurer la suite du rapatriement. Dans certains cas la pompe funèbre missionne une ambulance qui sera charger de récupérer le corps pour l’emmener au lieu d’inhumation.
Se vêtir de noir en cas de malheur est une
habitude fausse et sans fondement, et il convient devant un malheur
de faire ce qui est conforme à la Loi islamique. Il convient de dire
: « Nous appartenons à Allah et c’est vers Lui que nous retournons
; ô Allah, récompense-moi dans mon malheur et fais-le suivre par ce
qui est meilleur pour moi. » Si la personne dit cela avec foi et en
comptant sur Allah, qu’Il soit Glorifié, Allah la récompense et lui
accorde mieux que ce qu’elle a perdu dans son malheur. Par contre,
mettre un vêtement particulier comme le noir ou autre est un acte
sans fondement, faux et blâmable.
Fatwa de cheikh Otheimine Fatâwâ al-Mar’a, page 75